Où est-il ? demande Françoise, immédiatement, le repoussant et regardant autour d'elle . nerveusement,
Dans une salle. Un médecin l’examine actuellement. L’ambulancière a dit…
Je sais…. Qu’il respirait normalement et que c’était bon signe. Mais je veux le voir!
On a demandé qu’on attende ici. Je leur ai dit que tu arrivais.

Françoise fait des allers retours nerveux dans la salle d’attente, sous le regard impuissant de Louis. À côté de lui, Sarah est immobile, comme figée. Elle semble murmurer quelque chose.

Louis se penche vers elle. Elle répète en boucle.

C’est pas ma faute, maman. C’est pas ma faute maman…
Ben non c’est pas ta faute, ma belle.

Il interpelle Françoise.

Je me demande si Sarah n’est pas en état de choc. Et elle pense que c'est sa faute...s

Françoise s’arrête et se tourne vers Sarah. Une fraction de seconde, un éclair de panique brille dans ses yeux. Mais elle se reprend.

Oh! ma puce. Je le sais bien que ce n’est pas de ta faute. Ça va aller. On s'occupe de ton petit frère. Elle l’attire à elle et l’amène vers la rangée de chaises en plastique. Elles s’assoient côte à côte, et Françoise étreint sa fille avec une certaine fébrilité. Mais elle se lève presque aussitôt.
Je vais aller demander si je peux le voir.

Sarah s’accroche à elle. Louis qui s’est approché à son tour lui demande tout bas si elle veut qu’il amène Sarah prendre un jus de fruits à la cafétéria, question de l’éloigner un peu de l’atmosphère de stress qui règne. Françoise lui fait signe que oui, lâche la main de Sarah.

Je reviens, ma puce.

Puis elle et se dirige rapidement vers le comptoir. La petite reste immobile, les yeux fixés sur sa mère. Mais cette dernière est déjà occupée à tenter d’attirer l’attention de la réceptionniste derrière la vitre. Louis lui prend la main. Il reste presque certain qu'elle est en état de choc mais se dit qu'il peut l'aider en se comportant calmement .

Viens, on va aller prendre un jus.

Sarah le suit en silence. Soudain, elle s'arrête et lève la tête, comme si une pensée venait de surgir dans son esprit.

Où elles sont Chloé et Justine?
Ha! Oui… Mon Dieu… Euh.

Lui-mème les avaient presque oubliées dans l’affolement et la nécessité d’agir. Ses propres filles... Il s'en veut.

Tu sais, mes filles elles sont grandes, surtout Chloé. Elle est bien capable de s’occuper de sa petite sœur. Elles sont retournées chez moi. Je leur ai donné l’argent pour prendre un taxi. D’ailleurs, tu me fais penser de les appeler. J’avais promis de leur donner des nouvelles.

Sarah ne répond pas. Elle le suit alors qu’il lui achète un jus et un petit gâteau.

Une fois Sarah installée, Louis se dirige vers une cabine téléphonique tout en gardant un œil sur elle. Elle l’inquiète un peu. Il rejoint sa plus vieille, la rassure comme il peut et promet de rentrer bientôt. Avant de raccrocher il lui demande :

As-tu vu quelque chose?
Non. Justine et moi on regardait une table avec des bijoux. Je me suis retournée en entendant le choc. Et je t’ai vu arriver. Je me suis dit que c’était mieux que je garde Justine avec moi, loin de la scène. Je l’ai laissée avec la vendeuse de bijoux juste le temps d’aller te voir. Et on a rapidement trouvé un taxi. Elle n’a rien vu. Mais elle pose plein de questions. Elle sait bien qu’il est arrivé quelque chose. Et Sarah, elle, comment elle va? J'aurais dû les surveiller mieux...
Non. Tu n'as rien à te reprocher. C'était un accident. Enlève-toi ça de la tête, s'il-te-plaît... Pour Sarah, je me demande si elle n’est pas en état de choc. AOn est à la cafétéria de l’hôpital, Je la vois d’ici. Elle n’a pas touché à sa collation. Elle a l'air comme ailleurs, Mais elle a pensé à vous, c'est bon signe...
Peut-¨être^~~¨ee^^tre~~ qu'elle revoit l'accident...
Peut-être, oui. Je vais retourner voir et je rentre dès que Françcoise revient. Tu peux peut-être appeler ta mère?
Non ça va aller. Embrasse-les pour moi.
Merci de veiller sur Justine. Je suis rassuré~~iier~~de pouvoir compter sur toi. À tantôt.

Il revient vers Sarah et s’assoit à côté d’elle.

Ça va? Tu n’as rien touché. Tu veux autre chose?
Est-ce qu’il va mourir, Thierry?
Non. Je ne crois pas. Tu as entendu ce que j’ai dit à maman? L’ambulancière a dit qu’il respirait normalement et que c’était bon signe. L’ambulance est arrivée vite et les médecins s’en occupent déjà. Ça devait aller.
Il saignait…
Oui. Mais parfois on saigne beaucoup et ce n’est pas si grave.
Je veux voir maman! Et Thierry.
Allez, on y va. On va voir si tu peux la rejoindre. Tu veux que j'apporte...

Mais Sarah est déjà partie. Ele marche vers les urgences d'un pas décidé qui contraste avec son évidente anxiété. Louis la rejoint. Quand ils arrivent, Françoise n’est plus dans la salle d'attente, Il repère l’infirmière qu’il a vu à son arrivée.

Je suis arrivé tantôt avec le petit garçon en ambulance. Vous savez où est sa mère?
Elle est avec lui. Euh… Vous n'êtes pas le père je crois, m'ont dit les ambuanciers...~~lle m’a dit que vous n’étiez pas le père…e~~

Il réprime un mouvement d’impatience.

Je suis son chum mais pas le père, non. ~~ee chum de la mère, François~~. J’étais là-bas avec mes filles. J’ai dit que j’étais le père pour aller plus vite et qu’on me laisse passer. Françoise devait rester avec Sarah qui était en panique… D’ailleurs, je me demande si elle n’est pas en état de choc, ajoute-t-il en jetant un coup d’oeil à la fillette immobile et silencieuse à côté de lui

L’infirmière regarde la petite et répond;~~et n’hésite pas un instan~~t.

VD~~us avez probablement raison.~~ifficile à dire., mais avec ce qu'elle a vécu, c'est possible.~~il faut l'examiner.~~ Venez avec elle. On va la faire examiner.
Je veux voir maman. Et Thierry, répète Sarah.
Oui, tu vas les voir juste après. Mais il faut qu’on s’occupe aussi de toi, la rassure l’infirmière en se dirigeant vers la porte menant aux salles d’examen.

Au même moment, Françoise passe la porte. Sarah se précipite vers elle.