Julie n’a~~vait~~ pas d’autres recours que d’accepter le plan B. L’enquête policière ne donnait aucun résultat et elle dit à Sophie :

<<Tout ce beau monde patauge dans la mélasse et je me demande même si tu n’as pas raison de douter de l’honnêteté du sergent Vézina, ce serait la seule raison pour expliquer la lenteur de cette enquête. Alors, allons-y avec ton plan et l’avenir nous le dira peut-être !

-Je crois que tu fais le bon choix Julie et donc à partir de maintenant nous prouvons procéder avec la première étape qui consiste à surveiller de très près le sergent Vézina et aussi l’empêcher de nuire à la réalisation de la deuxième étape. Cette surveillance bien mise en place permettra à une équipe de plancher sur la façon idéale d’éloigner les frères de la maison et de mettre à exécution la libération de Robert sans que cela ne s’ébruite publiquement>>.

Pendant que Sophie élabore la stratégie, son équipe rapeprochée lit tout ce qui concerne les habitudes de la fratrie pour ne rien laisser au hasard. Ainsi, la branche d’intervention de l’agence n’aura pas de raison de l’échapper quand viendra le moment de s’activer pour libérer l’otage.

Les frères de leur côté, sauf Jim et Julot qui eux surveillent le détenu en ville, s’activent en parallèle pour finaliser le plan sur lequel ils s’activent depuis très longtemps. Dans leur enfance ils ont lu le roman d'Alexandre Dumas ‘’ Le comte de Monté Cristo’’ qui les avait tous les cinq passionnés. Ce comte, quoique prisonnier dans une tour du Château d’If sur l’ile du même nom, avait réussi à s’évader de manière spectaculaire. Cette lubie de l’évasion les a poursuivis pendant leur adolescence car consacrant leur temps à lire et relire la série complète de Lucky Luke de Goscinny, notamment ~~parce~~ ~~qu’à~~ la vingt-huitième histoire, ~~c’est~~ l'apothéose avec l'évasion des Frères Dalton.

Vient ensuite, leurs vingt ans de détention qui leur a permis d’approfondir cette connaissance avec la plus grande et la plus extraordinaire des évasions, soit celle des frères Anglin et d’un autre détenu de la prison d’Alcatraz. Cette prison construite pour les durs à cuire était juchée sur un îlot rocheux dans la baie de San Francisco. Les trois prisonniers en question avaient réussi grâce à leur très grande ingéniosité à sculpter leur tête respective avec du savon et du papier mâaché pour ensuite la recouvrir de cheveux et ainsi confondre les gardiens. De cette manière ils purent profiter de la nuit pour fuir en évitant les miradors, les clôtures barbelées, la mer et le vent. Un radeau construit avec les moyens du bord leur a apparemment servi pour atteindre la terre ferme. Selon toute évidence, ils ne furent jamais retrouvés. Cette dernière évasion était le point culminant qui a conforté la fratrie dans sa certitude de travailler sur un projet qui à coup sûr serait pour eux comme une cape d’invisibilité... (à la Harry Potter)

~~De plus,equandendant leur emprisonnement toujours, les frères~~ L'héritage~~èrent~~ de la maison de leurs parents, située ~~parents située~~ dans un lieu-dit '’ la Courbe à Pit’’ ~~située~~ dans une campagne profonde des Laurentides. arriva à point nommé. pour leur permettre la réalisation de ce projet. ~~à l'extérieur~~ ~~de la prisonnet ils perçurent cela comme un signe~~. De l’intérieur des murs, ils amorcèrent ~~irenirent en ma~~ le processus des faux papiers d’identité pour eux et ensuite ceux concernant l'habitation familiale ; tout ça semblait d’une facilité déconcertante pour eux. Un chirurgien esthétique et un travailleur de la construction de leurs amis ont été choisis pour occuper la maison comme s'ils en étaient les propriétaires. Et voilà le travail. VVous comprendrez par la suite que lece choix de ces deux occupants de la maison n’était pas un pur hasard...

~~Les frères inspirés par leur lecture avaient imaginé leur plan pour compenser leur impossibilité de s'enfuir de leur prison. avaient~~s Et toujours dans la prison ils~~avaient~~ planchè srent sur les plans de l’agrandissement du sous-sol de leur n~~éritage~~ ouvelle maison pour en faire une sorte de bunker ayant de nombreuses pièces insonorisées et ~~bien~~ équipées pour des séjours prolongés. Un voleur averti en vaut deux n’est-ce pas ?, ~~vaut mieux préparer ses arrières comme on dit...personne n’est à l’abri d’une disette ou de quoi que ce soit...~~

Après leur sortie de prison, Jack, et seulement lui, y alla une fois pour vérifier les travaux en prenant mille précautions, il photographia ce qu’il vit avec son téléphone pour que les frères absents puissent voir l’évolution des travaux. Tous~~, ils~~ approuvèrent le résultat. Aet aussitôt après, les photos et le téléphone prirent le bord. On n'est jamais trop prudent.

Ce matin, Jack, Joe et John déjeunent comme tous les jours au resto près de leur motel quand ils reçoivent un appel téléphonique de Jim qui leur demande d’accourir à la maison le plus rapidement possible. Il n’en dit pas plus et raccroche. Les trois règlent leur note sans tarder et filent à la maison pour constater que le pauvre Robert est dans un état psychotique avancé ; il est carrément impossible de lui arracher la plus petite information que ce soit. Jim qui en avait eu la garde pendant les trois derniers jours depuis l’enlèvement doit se payer la pire des colères de Jack qui est tellement en rogne qu’il s’apprête à lui sauter dessus n’eut été l’intervention de Joe et John qui l’empoignent non sans peine pour le calmer. Cela ne l’empêche nullement de propulser vigoureusement une chaise avec fracas contre le mur et de lui hurler ces paroles pour le moins déstabilisantes :

<<Espèce de con, tu n’as jamais pensé une minute à éteindre cette foutue lumière et arrêter ce son tonitruant qui résonnait dans cette pièce de façon continuelle et j’imagine facilement que tu l’as drogué plus que la normale, vu son état lamentable.

-Ça va Jack arrête ça, dit Joe en le brassant sévèrement, on a besoin de tout notre calme pour faire face à ce problème ! De plus notre amie Jeanne, qui s’occupe de la maison pour nous, vient de m'alerter au sujet d’un inconnu qui semble louche dans les alentours>>

Les frères t décompressèrent sans parler quelques minutes et c’est sans ménagement que Joe énonce la phrase fatidique :

<<L’heure est au plan D >> La fratrie du coup adopte la pose militaire du garde à vous et, sans poser de question, tous ~~ils~~ s’activent à une tâche qu’ils semblent savoir~~connaitre~~ par coeur.

Il y a maintenant six mois de ça et Sophie malgré son travail acharné n'a obtenu aucun résultat. Le sergent Vézina est disparu dans la brume, on entend plus parler de lui, mystère ! Julie autant que Martine (ex Catherine) et les enfants sont anxieux et chacun de leur côté crée son propre scénario toujours en y imaginant une fin heureuse.

La fratrie pour sa part profite d’un travail orchestré de main de maître dans la maison ancestrale et tous ils se congratulent à qui mieux mieux. À l’abri dans leur bunker, ils sont passés tour à tour sous le scalpel du chirurgien et sont devenus méconnaissables. Robert, le vieux Snake, a aussi profité d’un rajeunissement et malgré son état d’homme désorienté, perdu et incapable de réfléchir, on l’a laissé en passant par Toronto seul dans la grande ville et là, comme tous les sans-abris, il se promène en quêtant.