Louis se réveilla en sursaut, Jean était assis à ses côtés, l’air ~~agard~~ hagard.

Par tous les saints mon ami! Si tu savais le rêve que je viens de faire : il y avait un cercle, il y avait Simon, et …

Jean le coupa sec :

Tu n’as pas ~~rêver~~ rêvé Louis
Que dis-tu?

Jean se ~~mis~~ mit les coudes sur les genoux, la tête dans ses deux mains. Il prit une grande inspiration, et ses doigts ~~glissant~~ glissants vers le bas de son visage laissait découvrir deux yeux gros comme des deux dollars.

Louis, je… je suis sans voix…
Jean… que se passe-t-il?

Louis tenta de se lever, et Jean le ~~retins~~ retint d’une main. Il avait encore beaucoup à comprendre avant que son ami sorte de la cabane.

Louis, te souviens-tu de ta chute?
Ho, vaguement mon ami, mais en quoi le rapport? Ne te joue pas de moi, et dis-moi la cause de ce regard affolé.

Louis compris en regardant son ami que se dernier ne plaisantait pas. Jean paraissait très troublé.

Louis, de quoi te souviens-tu ?
-Bien, c’est assez vague, je suis tombé, j’ai perdu mes esprits, je pense que j’ai déliré, je me suis retrouvé dans un état assez étrange. J’ai eu l’impression de passer par des endroits ou où je ne suis jamais allé, un grand escalier spirituel que je descendais, ou une rivière dans laquelle je passais par le fond, je devais retenir ma respiration, puis, petit à petit, je retrouvais la surface. Et, en haut de la surface, une lumière intense, comme un lever de soleil, un renouveau. Ensuite, je me retrouvais dans cette cabane, puis il y avait un cercle, puis Simon, puis ce guérisseur, puis ooooh!!

Louis se ~~mis~~ mit une main dans les cheveux, il prit le même air que Jean.

Le guérisseur, il était à mes côtés dans les escaliers !!! Reprit Louis, visiblement troublé de revivre son aventure.

Jean lui ~~mis~~ mit une main sur l’épaule, pour essayer de le calmer, bien que lui aussi ne semblait pas comprendre la situation. Il ~~racontât~~ raconta à son ami le déroulement des évènements. Louis ne dit mot, écoutant attentivement Jean :

Nous suivions le groupe, puis tu as vu cet orignal. Je t’ai suivi. Je ne saurais dire pourquoi, mais l’animal ne s’enfuyait pas. Il se laissait approcher, en te regardant, et toi tu avançais, comme hypnotisé. Je vous suivais de loin, puis la bête s’est déplacée, et toi aussi. Et puis, j’ai assisté à un ballet entre toi et l’animal : il te guidait, tu le suivais, et vous alliez de plus en plus vite, et je tentais de vous rattraper, et vous alliez plus vite, et je m’essoufflais, et puis, blam… tu es tombé!

Jean pris une petite pause, et confirma d’un regard que Louis suivait toujours son histoire. Puis il enchaina.

Une bonne chute mon ami, tu as descendu le flanc de montagne en roulant. J’ai eu beaucoup de ~~misères~~ misère à descendre te chercher. Et puis le guide et le groupe, nous étions rendus trop loin. J’ai crié sans réponse. Tu étais ~~semi inconscient~~ semi-inconscient, tu respirais, et tu disais des trucs incompréhensibles. Je t’ai mis sur mon dos, et j’ai marché dans la forêt.
Et comment ~~tu as~~ as-tu retrouvé ton chemin?

Jean pris une grande inspiration, il était si bouleversé qu’il avait lui-même de la misère à croire ses propres paroles.

C’est le renard, dit Jean très rapidement, un peu honteux de sa réponse.
Le renard ? avait-il la queue noir et une ligne argentée sur le dos? ~~Dis~~ dit promptement Louis.
Oui, c’est toi, qui entre deux délires et des paroles marmonnées, m’a montré le renard ~~derrières~~ derrière ~~errierr~~ les arbres, et moi, j’étais désespéré, je l’ai suivi. Il nous a mené à une rivière, que j’ai longée.
Et nous sommes arrivés ici?
Non. J’ai suivi la rivière pendant 2 jours. J’étais exténué et affamé. Nous sommes arrivés au pied de la chute. Je t’ai déposé sous un arbre, puis je suis allé me baigner un peu au pied de la chute.
L’ours?
Ça te ~~reviens~~ revient Louis?
Vaguement, je revois quelques images en écoutant ton récit.

- Tu m’a dit : « va à l’eau, l’ours te nourrira ». À ce point, j’étais prêt à tout entendre, mais surtout, de te savoir en vie me rassurait. Et, rendu dans l’eau, je le vis, un grand ours, en haut de la chute. Il tentait d’attraper des poissons en leur donnant des coups de sa grosse patte. Il ne me vit pas, heureusement. Un poisson réussit à se sauver de ses coups de griffes, mais il devait avoir été affaibli, qu’il me fut facile de le récupérer au pieds des remous.

Jean ~~pris~~ prit une petite pause, regarda son ami, en tentant de trouver une explication à cette histoire rocambolesque.

J’ai pu reprendre des forces avec ce poisson, mais tu n’étais pas capable de manger, tu semblais dormir, et de temps en temps, des soubresauts te pognaient, comme si tu étais possédé où ou si te tu faisais un cauchemar. Le lendemain, j’ai réussi à te porter en haut de la chute, et j’ai vu le canot de Adrien, qui glissait doucement vers nous. Et… Et voilà… c’est ce qui s’est passé…

Jean hésitait sur la fin de son histoire. Louis ne le vit pas. Il dit, en enchaina de joie, ~~en se disant~~ que la légende était vraie. Il se leva du lit, peu importe sa blessure, prêt à connaitre le dénouement de cette aventure. Il se précipita vers la porte. Jean lui barra le passage :

Attends !!
Voyons Jean! Tu n’as pas envie de savoir comment se termine la légende? Voir peut-être le calumet ?! Allons vite retrouver Simon et Adrien et vivre ce moment !

Jean soupira, se remit la tête dans ses mains. La peur venait visiblement de prendre la place de ses émotions :

Ils ne sont pas que deux Louis.
??

La tête que prenait Jean indiquait un danger, une crainte que celui-ci ne savait comment exprimer. Louis, sans mot dire, restait attentif au récit de son ami, il commençait à percevoir la difficulté de Jean de se rendre au bout de son compte rendu, il se mis en mode écoute.

Ils sont quatre Louis…. Je sais, tu m’as parlé de 4 frères… Tout concorde dans ton histoire…. Mais hier…
??
Hier… Hier soir… Jean soupirait et devenait nerveux. Hier soir, tu dormais et tu marmonnais. Je me suis réveillé par tes paroles. J’ai vu une lumière dehors… je me suis approché de la fenêtre… il y avait au centre du cercle… Ho mon dieu…
??

Jean ~~pris~~ prit une grande respiration, regarda dehors, comme s’il craignait un ennemi ou une menace.

Au centre du cercle Louis, il y avait une espèce de lumière. J’ai entendu des bruits dans la forêt, et j’ai vu apparaitre dans la clairière l’ours, l’orignal, le renard et un aigle… Et …. Crois-moi si tu le souhaites, prends-moi pour un fou, peut-être que cette marche de plusieurs jours m’a rendu maboule… Mais, s’il te plait mon ami... Ce que je te dis est la vérité, je l’ai vu de mes yeux vus...
??
Les animaux se sont transformés en Adrien, Simon et deux autres qui leur ressemblaient. Ils se sont approchés de la lumière au centre du cercle.

Jean pris une grande expiration, il venait d’être soulagé d’un poids énorme. Il espérait que son ami ne le juge pas de cette révélation.

Louis regarda Jean dans les yeux, il comprenait ce qu’il avait vu. Il lui fit comprendre qu’il n’était pas fou, et que Jean avait eu la chance d’assister à un spectacle merveilleux.

« Le manitou vous guidera s’il souhaite que vous puissiez trouver le calumet. » ~~dis~~ dit Louis. Il nous a ~~envoyés~~ envoyé sses fils comme guides.

Louis sourit, ce qui rassura Jean, qui sourit aussi, la pression retombait un peu, et le moment était à l’excitation d’arriver au bout de la légende. Jean se mit à rire :

Finalement, nous n’étions peut-être pas si poissons.

Jean se sentait maintenant libéré de ce poids de ce qu’il avait vu. Il montra la porte de la main a à son ami et lui dit :

Cher ami, vu que vous êtes l’instigateur de cette aventure, et que vous avez découvert la légende, je vous laisse le plaisir de la conclure. « Be my guest », et vivons la fin de cette odyssée.