Le café est bondé, mais nous arrivons tout de même à trouver deuxi2 places assises. Je n’ai pas osé demander qui était ma mystérieuse compagne au comptoir, tant les jeunes baristas ~~étaiens~~sontt occupés.

-Est-ce que vousu reconnaissez ce lieu ?

Elle secoue la tête.

-On peut se tutoyer, si ça te va. Ca e lieu ne me dit rien… je doute que j'aie pu venir ~~oune~~ ~~sais~~ ~~pas~~ si je ~~viendrais~~ ici souvent de toute façon. C’est plutôt ~~lut^ b~~bruyantà., Eet là, j’ai mal à la tête.

Elle se masse le cuir chevelu, à l’arrière du crâne, ~~chevelu~~ et s’arrête un moment, surprise.

- J’ai une bosse, là…

- Une grosse bosse ?

- Oh oui, et c’est douloureux quand je la touche.

Je réfléchis quelques secondes.

-Si tu veux, Fidel et moi, o ~~pouvons~~ pouvons t’accompagner à la pharmacie. Peut-être que quelqu'un te reconnaîtra,, et dans tous les cas, on peut acheter des médicaments pour ta bosse…

- Bonne idée.

Nous voici donc à nouveau tous les trois3 en chemin, café en main. Fidel semble apprécier cette promenade impromptue, mais je m’inquiète quand même de ma compagne, visiblement amnésique… je vois qu’elle regarde tout autour d’elle, essayant probablement de se souvenir du centre-ville. Mais elle est forcément du coin, puisqu'si elle n’avait ni pièces d’identité ni clé de voiture dans ses poches. À moins qu’elle ait été volée ?

Quelques minutes plus tard, notre arrivée à la petite pharmacie interrompt mes pensées.

- Bonjour ! Qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Tiens, salut Marie !, Ccomment ça va ?

Ma compagne ouvre des grands yeux.

- Je suis Marie ? dit-elle, soulagée de connaître son nom. ~~d'ap~~

Je demande au pharmacien :t

- Vous connaissez cette femme ?, ~~demande-je.~~

Le pharmacien est ébahi.

- Bien sûr que oui ! Ma femme est la cousine de son mari !

- Je suis mariée ? dit Marie. Elle semble perplexe à cette idée.

Le pauvre pharmacien semble sur le point de faire un malaise, et je m’empresse de lui résumer la situation.

-… et c’est pourquoi vous seriez bien aimable de nous renseigner sur son identité.

- Oui, bien sûr, dit le pharmacien en s’essuyant le front. Mais ensuite, je vous conseille fortement d’aller à l’hôpital. Elle a sûrement eu un traumatisme crânien sévère., C~~i e~~'est incroyablecq qu'elle ait oublié tant de choses… ~~c’est assez incroyable.~~

Il s’adresse ensuite à Marie.

-Tu t’appelles Marie Breyer, tu as près de 40 ans, si ma mémoire est bonne, tu es née dans la ville voisine, tu travailles en comptabilité et tu es mariée avec Bernard Gauthier.

Marie encaisse le choc.

-Oh…... d’accord… est-ce que Bernard est blond ? J’ai des flashs d’un homme blond depuis tout à l’heure.

Le pharmacien semble mal à l’aise.

-Non, Bernard est très brun, comme la plupart des gens de sa famille… il n’y a que sa mère et son frère Louis qui sont blonds.

-Louis ! s’exclame Marie.

-Tu te souviens de lui ? je lui demande.

-Peut-être… je ne sais pas.

-Je peux appeler Bernard, si vous voulez, propose le pharmacien.~~aIl pourraiqu’il vienne~~ Je lui demanderai de venir la chercher pour l’amener à l’hôpital.~~, propose le pharmacien~~.

Marie semble très incertaine, et je repense à ce qu’elle m’a dit tout à l’heure, qu’elle avait l’impression qu’il ne valaist mieux ~~pas~~ qu’elle ne rentre pas chez elle.

-Je peux l’y ~~apporter~~ emmener en taxi, elle n’a vraiment pas l’air bien.

-Parfait, je dirais à Bernard de vous y rejoindre.

***

Marie est rapidement prise en charge à notre arrivée à l’hôpital. Elle me demande de rester avec elle, comme peu rassurée. Je comprends bientôt pourquoi ; 10 dix minutes après notre arrivée, un grand homme brun nous rejoint dans la salle d’examen.

-Marie ! Comme je suis content de te voir ! Je me faisais tellement de souci pour toi…

Il s’apprête à l’embrasser mais heureusement, l’infirmière les interrompt.

-Monsieur Gauthier, votre femme ne se souvenait pas de son prénom il y a une heure quand elle a rencontré cce monsieur qui l’a emmenée ici., dDonc, allez-y doucement s’il vous plaît.

-Bien sûr, bien sûr…

L’infirmière continue de poser plusieurs questions à Marie et lui dit ensuite de se rendre au 4^ème étage de l’hôpital pour une évaluation plus poussée en neurologie. À lsa sortie de la salle d’examen, Bernard saisit fermement le bras de Marie.

-Merci d’avoir pris soin de ma femme, mais je peux m’en occuper à présent, me dit-il.

-Comme vous le voulez…

-Non, reste, s’il te plaît, me demande Marie.

Je ne sais plus où me mettre entre le mari qui me lance un regard noir et sa femme qui semble très inconfortable en sa présence.

-Je vais vous suivre jusqu’au bureau du neurologue, j’irai chercher mon chien ensuite.

Nouss arrivons rapidement au quatrième étage. Pendant que nous marchons tous les 3trois dans le couloir, Marie demande à son mari :

-Au fait, est-ce que Louis va venir aussi ?

Bernard lui lâche le bras, soudain irrité.

-Espèce de sale… Je ne veux plus jamais entendre parler de Louis, tu entends ?! Jamais !

Il la gifle du revers de sa main, et elle tombe par terre.

Je m'exclame.:

-Ça va pas la tête !! Qu’est-ce qui vous prend ! ~~je m’exclame.~~

Je maîtrise rapidement Bernard et appelle ensuite la sécurité. Ma formation en autodéfense me sert bien. J’aide ensuite Marie à se relever.

-Est-ce que tout va bien ?

-Oui… je me souviens…

Elle se jette ensuite sur Bernard.

-Qu’est-ce que tu as fait à Louis ?! Dis-le moi !! Où est-il ?!!

Elle s’effondre ensuite en pleurant.

***

Cette deuxième chute a rendu sa mémoire à Marie. Un peu plus tard, nous apprendrons toute l’histoire :

Une semaine auparavant, Bernard a vu les amoureux et les a filés, lentement mais sûrement, pour en avoir le cœur net sur la nature de leur relation.

Fou de rage, il élabore son plan de vengeance… La semaine suivante, il les attaque avec un couteau de chasse, attaquant d’abord Louis, qui crie à Marie de s’enfuir.

Marie tombe en courant dans le champ reliant l’orée du bois et le centre-ville et se cogne la tête contre une pierre, perdant connaissance et, accessoirement, la mémoire. Comme il fait sombre, Bernard abandonne la poursuite de Marie et enterre un Louis blessé mais vivant au pied du grand arbre où Louis a pris Marie en photo la semaine précédente.

La police parvient à retrouver un Louis entre la vie et la mort, le froid ayant préservé son corps d'une mort certaine. Il passe ensuite près d’un mois dans le coma. Il finit par se réveiller… et ne se souvient de rien.

De mon côté, je deviens l’avocat de Marie pour son divorce d’avec Bernard, maintenant en prison pour les 15 prochaines années… je n’aurais jamais cru que la campagne m’amènerait tant d’animation !